« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.

Les arbres, les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » Bernard de Clairvaux

Ecoute Les Fleurs, est un blog qui témoigne comment les artistes se mettent au diapason de la nature, comment chacun peut rester en silence ou chanter, s'émerveiller, contempler, s'inspirer, créer, recréer, toujours respecter, pas forcément étudier ou juste ce qu'il faut, ne pas agir mais protéger.

Chaque jour, écoute une fleur, elle te dira…

Le Roi et son Jardin


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Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d´arbres, de plantes et son jardin était d´une grande beauté. Chaque jour, il s´y promenait : c´était pour lui une joie et une détente. 

Il dût partir en voyage. A son retour, il s´empressa d´aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.

Il s´adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s´était passé.

Le pin lui répondit : « J´ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu´il porte. Je me suis découragé et j´ai commencé à sécher. »

Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l´interrogea et il dit :

« En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher. »

Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit :

« Comme c´est dommage que je n´ai pas l´âge de l´érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l´automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs ? Je me suis donc mise à dessécher. »

Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu´elle soit si vivante.

Elle lui répondit :

« J´ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n´aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l´année, ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j´ai commencé à mourir mais j´ai réfléchi et je me suis dit : « Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d´autre à ma place, il l´aurait planté. Si donc, il m´a plantée, c´est qu´il me voulait, moi, telle que je suis et, à partir de ce moment, j´ai décidé d´être la plus belle possible ! »

Plante du pied


Il faisait noir. 
La terre me piquait les yeux. 
Le cul trempé plusieurs fois par semaine et je germais vers la lumière. 
Au premier coup d’œil ma mère était grosse, verte et sentait le caoutchouc... Peu importe. 
Chacune de ses visites me portaient l'eau maternel. 
C'est en grandissant que je compris : la grosse verte qui tournait autour de moi depuis ma naissance, c'était la botte du jardinier !