« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.

Les arbres, les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » Bernard de Clairvaux

Ecoute Les Fleurs, est un blog qui témoigne comment les artistes se mettent au diapason de la nature, comment chacun peut rester en silence ou chanter, s'émerveiller, contempler, s'inspirer, créer, recréer, toujours respecter, pas forcément étudier ou juste ce qu'il faut, ne pas agir mais protéger.

Chaque jour, écoute une fleur, elle te dira…

Louis de Funès jardinier









Ma passion, c'est ma campagne, à 400 kilomètres de Paris !
Plutôt planter mes choux que de bâcler un film. C'est une question très importante pour moi. Depuis deux ans, je cultive mon potager et mon verger en culture biologique c'est-à-dire sans produits chimiques. Dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai l'intention d'exclure les navets.

Une passion

Bien avant que ce ne soit une mode, Louis de Funès était un passionné de la nature qui, selon lui «est la seule chose qui vaille la peine qu'on descende dans la rue...». Bien évidemment, les admirateurs ont en tête la célèbre variété de roses qui porte son nom. Mais son intérêt pour les fleurs n'avait d'égal que les heures qu'il passait dans son jardin à cultiver ses légumes. Son fils Patrick raconte : « On parle tout le temps de son goût pour les roses, mais il aimait tout autant les légumes. Il s'inquiétait de la disparition d'anciennes variétés de poire, par exemple. Il utilisait les coccinelles contre les pucerons et il fallait faire gaffe aux vipères, qu'il refusait qu'on chasse ! ».

Son secret pour une bonne récolte était donc la culture biologique, exclusivement. Le comédien confirmait dans une interview : «Je n'utilise aucun engrais chimique et de cette façon mes produits ont une saveur oubliée... Je laisse les insectes se balader sur mes arbres et les oiseaux manger mes fruits. Ils m'en laissent toujours assez ! Et puis, de cette façon, la production n'est pas empoisonnée. Les plantes sont plus robustes, elles résistent mieux aux attaques.»

Louis de Funès lisait beaucoup d’ouvrages sur le jardin, les fleurs, la nature.

Surtout des livres anglais disait-il, car question jardinage, à l’époque, ils étaient meilleurs que nous, en France. Dès le début des années 1960, il avait également pris des cours d'apiculture à l'école de Charenton et cultivait son propre miel. En 1973, peu après la sortie du film «Les Aventures de Rabbi Jacob», l'acteur avait envoyé en signe d'amitié un olivier à son ami réalisateur Gérard Oury. On raconte que ce dernier, lorsqu'il passait devant cet arbre planté dans sa villa tropézienne, ne pouvait s'empêcher de murmurer « Bonjour Louis, comment vas-tu ce matin ? »

Son domaine

Loin de ses tracas parisiens, le comédien aimait s'isoler dans son château du Cellier, en Loire-Atlantique, qui devint sa résidence principale en 1975. En compagnie de sa famille, les activités qu'il exerçait dans cet endroit lui redonnaient « le sens et le rythme de la vie ». A un journaliste lui demandant s'il se sentait châtelain, Louis de Funès répondait en bon gardien de la Terre « Je me sens avant tout propriétaire d'un grand jardin dans lequel je peux faire pousser des fruits et des légumes en y apportant tout l'art et toute la science dont je suis capable.» L’histoire du comique Louis de Funès et du Cellier est placée sous le signe de l’amour. Celui de sa femme Jeanne d’abord, puis de son vaste château par la suite. Lorsque Jeanne Barthélémy de Maupassant rend visite à sa tante dans les années 1940, son amoureux, respectueux des convenances, loge au Beau Rivage, au Cellier, en Loire-Atlantique. La propriétaire d’alors s’en souviendra plus tard, de ce «beau jeune homme brun au regard bleu». Il s’appelle Louis de Funès…

Devenu célèbre, le comédien fait au Cellier l’acquisition du château de Clermont. Le bâtiment compte 365 fenêtres, 25 pièces aux 1er et 2e étages et 10 pièces au 3e étage ! Il avait appartenu à Guy de Maupassant, ancêtre de son épouse Jeanne, petite-fille du célèbre écrivain. Au château, Louis de Funès, bien loin de ses personnages surexcités, soignait les roses de son jardin et cultivait fruits et légumes dans son verger et son potager. Il avait l’habitude de quitter la propriété dès 8 h du matin, au volant de sa R6 blanche, pour aller pêcher sur les bords de Loire. Puis, à midi précis, il rejoignait Jeanne au restaurant du Beau Rivage où ils déjeunent toujours à la même table. Leur petite-fille Julia les accompagne parfois. Le comédien dit d’elle qu’elle est «la plus belle rose de son jardin».

Victime d’une crise cardiaque, le 27 janvier 1983, le comédien s’est éteint à l’hôpital de Nantes. Le château a été racheté en 1986, par une fondation, pour y accueillir des enfants handicapés. Il est actuellement géré par une association, l’ESPER, qui y organise des séminaires, des concerts et des expositions.

Louis de Funès est enterré au cimetière du Cellier. Sa tombe, très simple, est couverte de gazon et entourée de buis taillés. Aux quatre angles, elle est ornée de rosiers « Louis de Funès ». La croix, qui porte seulement le nom, les dates de naissance et de décès de l’acteur, est tournée vers son château de Clermont, de l’autre côté de la rue.

La rose Louis de Funès

Elle se compose de grandes fleurs, pimpantes, au coloris orange capucine. Ce rosier porte également un beau feuillage brillant et fleurit généreusement pendant toute la belle saison. Ses 20 pétales s'ouvrent en coupe pour former une fleur de longue durée, qu'agrémente un parfum léger. Vigoureux, très résistant, le rosier porte un beau feuillage brillant et fleurit généreusement pendant toute la belle saison. A maturité, la rose mesure environ 110 centimètres. Elle a été crée en hommage à l’acteur par Meilland, en 1984.

Deux documents vidéo à voir sur le site de l’INA : Louis de Funès parle de son jardin : http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I05126469/louis-de-funes-dans-son-jardin-d-agrement.fr.html

Cet article est extrait, entre'autre, d'un texte sur le site : http://www.autourdelouisdefunes.fr/ecologiste.htm