« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.

Les arbres, les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira » Bernard de Clairvaux

Ecoute Les Fleurs, est un blog qui témoigne comment les artistes se mettent au diapason de la nature, comment chacun peut rester en silence ou chanter, s'émerveiller, contempler, s'inspirer, créer, recréer, toujours respecter, pas forcément étudier ou juste ce qu'il faut, ne pas agir mais protéger.

Chaque jour, écoute une fleur, elle te dira…

Première neige à la Sainte Catherine





Géraniums, gueules de loup, dernière Queen Elisabeth, oeillets d'Inde, et hortensias, tout le monde frissonne sous la première neige...

Bientôt l'hiver


Bientôt l'hiver... on prépare le printemps : les graines d'oeillets d'Inde particulièrement florissants de l'été dernier ont été récoltées avant les gelées d'Octobre, séchées, et maintenant mises dans le placard, à l'abri jusqu'en Avril... en passant par un beau mandala. Photo de Mudita.

Les paysages artificiels de Didier Marcel au MAM








Forêts synthétiques et paysages re-composés, c'est le travail de cet artiste conceptuel, à l’univers étrangement naturellement artificiel, exempt de sensualité.

Certains artistes copient la nature, d’autres la réinventent à leur façon

L’artiste bourguignon Didier Marcel, qui vit et travaille à Dijon, s’inscrit dans cette seconde catégorie. Ses installations sont destinées à brouiller nos repères : de faux couchers de soleil, des granges et des machines agricoles modélisées, des arbres de synthèse, de la verdure en floc. « Des paysages artificiels censés nous montrer que tout espace est ambivalent, même le plus quotidien... »... Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAM) accueille donc en ce moment ses dispositifs synthétiques, ses sculptures proches de maquettes d’architecte et ses gigantesques troncs en résine de couleurs, recouverts d’un flocage cotonneux, dressés comme des forêts ou couchés à l’horizontale sur d’élégants pieds d’acier.

Didier Marcel s’amuse même à mouler des fragments de terre fraîchement labourés, accrochés au mur. Sa « nature d’intérieur » domptée aux techniques de l’industrie, marque une frontière nette avec la sculpture classique. Elle tente surtout à prouver, d’une manière que certains peuvent arriver à trouver poétique et mélancolique, que notre perception de la nature, habitée des valeurs romantiques du XIX ème siècle, n’est qu’une mise en scène culturelle.

Ainsi, dans cette exposition, tout est alliance du faux et du plus faux encore, à l’instar de ce que serait la nature et notre rapport médiatisé à elle, d’après l’artiste.

Didier Marcel a fait partie des Ateliers 1988 de l’ARC et a été lauréat du premier Prix de la Fondation d’entreprise Ricard en 1999. Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, notamment au MAMCO de Genève (2005), au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (2006), ou au MUDAM Luxembourg (2009). Il participe également au projet d’intervention artistique sur la ligne du nouveau tramway parisien T3 Est.

Exposition : SOMMES-NOUS L’ELEGANCE ?
A voir donc, sans les odeurs et la vastitude des champs à l'horizon, du 8 Octobre 2010 au 2 Janvier 2011
Visiter le site du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris : http://mam.paris.fr/fr

En illustration, quelques photos des oeuvres de Didier Marcel, en alternance avec celles de la nature au bout de mon jardin (photos de Mudita) avec odeurs, couleurs, humidité, crotin sous les bottes et vent dans les cheveux… à vous de choisir !

A la mi-Novembre...





Ici, c'est DIWALI tous les jours et les derniers géraniums s'en réjouissent, la chouette effraie veille en plein jour, pas encore couchée à 10 heures du matin, les crysanthèmes sont épanouis, les hellébores sortent de leur sommeil, et le Bouddha médite, impassible, malgré le lierre rampant sur le temps qui passe...
Photos du jardin de Mudita